Le spectacle est terminé...
Le spectacle est terminé, les spectateurs ne sont encore pas tous sortis de l'enceinte du cirque, que déjà le personnel grouille dans tout les sens. Les bâches du tour de chapiteau sont démontées, pliées et rangées, puis c'est le tour des gradins et des chaises de loge. Les électriciens roulent les câbles, petit à petit la lumière se fait moins dense. De mon côté, après m'être changé, je descend les trapèzes pour les démonter et le ranger soigneusement puis j'irais donner un coup de main aux monteurs pour continuer la fin du démontage de l'ensemble du cirque.
Peut avant minuit, tout est rangé, les véhicules alignés prêt pour le départ dans environ quatre heures. Tout le monde regagne sa caravane pour se reposer le temps d'une courte nuit.
Tout les jours c'était ainsi, déplacement dés l'aube, montage du chapiteau et de la ménagerie, le soir spectacle puis démontage de l'ensemble.
Le week-end, nous arrivions le samedi pour ne repartir que le lundi matin, il y avait un spectacle en matinée à quinze heures pour se terminé à dix sept heures, puis le spectacle du soir à vingt heures trente seulement le samedi, il n'y avait pas de soirée le dimanche ce qui nous permettait de démonter un peut plus tôt et de mieux se reposer.
Il y avait des grandes villes où nous dressions le chapiteau pour dix ou quinze jours; Bordeaux, Toulouse, lions, Marseille et Paris, pour ne citer que ces villes.
Les déplacements n'étaient pas toujours aisés car il nous arrivait souvent de prendre des itinéraires où les routes étaient sinueuses et pas large. Dans le centre de la France, en Auvergne, dans le Cantal, la Creuse, la Dordogne etc...
Mais quels paysages. J'aimais ces villes de moyennes importance, Guéret, La Souterraine, Sarlat, Brantôme et bien d'autre. C'était formidable de se réveiller chaque jour dans un nouveau paysage, de discuter avec des gens de différentes cultures et coutumes. L'après midi nous avions le temps de flâner, faire des rencontre et converser avec la population qui posait des questions sur notre métier, sur notre vie au cirque.
Neuf mois de tourné que je n'ai pas oubliée et que je continuerais à raconter dans les prochains chapitres.
La piste du cirque avec son tapis en coco (1970)
A suivre...